37 mensonges sur Jesus (37 miracles)
- sergeboivin432
- 5 mai 2019
- 6 min de lecture

Jésus n’a jamais changé l'eau en vin aux noces de Canna. Jean 2. 1-11. ; n'a jamais guéri un démoniaque à Capharnaüm. Marc 1. 21-28. Luc 4. 31-37. ; la pêche miraculeuse. Luc 5. 1-11. n'a jamais eu lieu; résurrection à Naïn est une invention. Luc 7. 11-17. ; la pseudo-guérison d'un lépreux. Matthieu 8. 1-4. est une fiction. Marc 1. 40-45. Luc 5. 12-16. ; la guérison du fils d'un officier. Jean 4. 46-54. est une fable ; L guérison d'un serviteur d'un centurion. Matthieu 8. 5-13 Luc 7. 1-10. est un conte de fées ; la guérison de la belle-mère de Pierre. Matthieu 8. 14-15. Marc 1. 29-34. Luc 4. 38-41. une pure confabulation ; autres exorcismes à Capharnaüm. Matthieu 8. 16-17. Marc 1. 32-34. Luc 4. 40-41. ; la Tempête apaisée. Matthieu 8. 23-27. Marc 4. 35-41. Luc 8. 22-25. une légende ; chasse les démons chez les Gadaréniens. Matthieu 8. 28-34. Marc 5. 1-20. Luc 8. 26-39. une pure fabrication alors qu'aucun de ces lieux ne se trouve au bord de la mer ; guérison d'un paralytique. Matthieu 9. 1-8. Marc 2. 1-12. Luc 5. 17-26. ; résurrection de la fille de Jaïrus. Matthieu 9. 18-26. Marc 5. 21-43. Luc 8. 40-56. ; la Femme hémorragique. Matthieu 9. 20-22. Marc 5. 24-34. Luc 8. 43-48. ; guérison de deux aveugles. Matthieu 9. 27-31. ; guérison d'un démoniaque muet. Matthieu 9. 32-34. ; guérison à la piscine de Béthesda. Jean 5. 1-18. ; guérison de l'homme à la main paralysée. Matthieu 12. 9-13. Marc 3. 1-6. Luc 6. 6-11. ; exorcisme sur un aveugle muet. Matthieu 12. 22-28. Marc 8. 20-30. Luc 11. 14-23. ; guérison de la femme courbée. Luc 13. 10-17. ; multiplication des pains pour 5000 hommes. Matthieu 14. 13-21. Marc 6. 31-34. Luc 9. 10-17. Jean 6. 5-15. ; Jésus marche sur l’eau. Matthieu 14. 22-33. Marc 6. 45-52. Jean 6. 16-21. ; guérisons en nombre à Génésareth. Matthieu 14. 34-36. Marc 6. 53-56. Guérison de la fille d'une Cananéenne. Matthieu 15. 21-28. Marc 7. 24-30. ; guérison du sourd à Décapole. Marc 7. 31-37. ; multiplication des pains pour 4000 hommes. Un rêve Matthieu 15. 32-39. Marc 8. 1-9. Guérison de l'aveugle de Bethsaïda. Marc 8. 22-26. ; transfiguration de Jesus. Un scénario de théâtre Matthieu 17. 1-13. Marc 9. 2-13. Luc 9. 28-36. ; guérison d'un épileptique. Matthieu 17. 14-21. Marc 9. 14-29. Luc 9. 37-49. ; pièce dans la bouche d'un poisson. Matthieu 17. 24-27. ; guérison d'un homme rempli d’oedèmes. Luc 14. 1-6. ; la Guérison des Dix Lépreux. Luc 17. 11-19. ; guérison d'un aveugle-né. Jean 9. 1-12. ; guérison de l’aveugle (des deux aveugles) près de Jéricho. Matthieu 20. 29-34. Marc 10. 46-52. Luc 18. 35-43. ; résurrection de Lazare. Un plagiat de texte sumérien Jean 11. 1-44. ; le figuier stérile. Matthieu 21. 18-22. Marc 11. 12-14. ; guérison de l'oreille d'un serviteur. Luc 22. 49-51. ; la pêche miraculeuse de l'évangile attribué à Jean. Jean 21. 1-24. Tout ça n'est que de la frime, des inventions. D'ailleurs l'apôtre Paul à qui Jésus serait apparu (autre fiction) ne parle d'aucun de ces soi-disant miracles et plusieurs n'apparaissent qu'au 2e siècle après plusieurs recopiages de copies altérées, modifiés, tronqués ou recomposés. De nouvelles découvertes liées à la science de la mémoire jettent le doute sur l’existence l'ensemble des piliers du christianisme soit les 37 miracles de Jésus autant que sa propre résurrection dont les textes les plus anciens ne parlent même pas.À propos de la véracité des histoires rapportés dans les Évangiles — pour la plupart écrits plusieurs décennies après la date présumée du décès de Jésus —, Les spécialistes ont tenté de déterminer si la mémoire orale permettait de transmettre des faits efficacement, sans que le message central soit modifié avec le temps. Et la réponse est non.
Auteur de l’ouvrage (Jésus avant les Évangiles: comment les premiers chrétiens ont conservé, modifié et inventé leurs récits du Sauveur), Bart Ehrman , le chercheur s’appuie sur le fait que la mémoire est une faculté qui oublie pour affirmer qu’il est impossible que Marc, Matthieu, Luc ou Jean ainsi que l'ensemble des copistes se souviennent exactement des paroles du Christ lors du Sermon sur la montagne, par exemple, ou la chasse de démons lorsqu'il accoste à Gedara ou Gadera (qui ne sont en aucun cas au bord de la mer) alors qu’il en ont écrit le compte rendu 50 ans plus tard.
Pour prouver ses dires, Ehrman fait référence à plusieurs expériences psychologiques où des participants, interrogés à propos d’un événement, se mettent rapidement à «inventer» (comme les apôtres ou autres inconnus rédacteurs-compositeurs) des souvenirs pour, entre autres, adopter un point de vue qui leur convient ou convient à l'idéologie qu'ils veulent transmettre. On n’a qu’à penser aux «foules de musulmans du New Jersey célébrant les attentats du 11 septembre 2001», un faux «souvenir» évoqué par Donald Trump et dont se souviennent pourtant ses partisans, malgré le fait que cela ne se soit jamais produit. Idem pour le principe antédiluvien du téléphone arabe, dont le message final est bien souvent très différent de l’énoncé d’origine. Ou les témoins oculaires en justice, dont la fiabilité laisse tellement à désirer. Soudainement, l’idée de Jésus marchant sur l’eau ou ressuscitant son ami Lazare ressemble davantage à des histoires embellies qu’à de véritables miracles.
Aux yeux de Bart Ehrman, cette tendance naturelle à la mutation des faits au fur et à mesure que ceux-ci sont transmis confirme que les Évangiles sont remplis de souvenirs «transformés» — et donc faux.
D’ailleurs, les premiers chrétiens semblaient au courant de ce risque. Ce n’est pas pour rien que Paul, dans son Épître aux Galates, prend la peine de souligner que ses enseignements ne lui sont pas parvenus par un chemin tortueux, mais plutôt directement «par la révélation» de Jésus-Christ. C'est plus commode ainsi de pouvoir nier toute erreur, car Jésus étant Dieu, ne pourrait en faire.
Selon des anthropologues, les souvenirs communs d’un groupe sont encore plus sujets à modifications. Si un membre dominant du groupe offre une version différente des faits, cette interprétation n’est souvent pas contestée par les autres membres et est adoptée telle quelle. Ce principe est confirmé au quotidien dans n'importe quelle église protestante évangélique, lorsqu'un pasteur s'exprime sur quelque sujet que ce soit. Les chrétiens protestants étant incapables de protester par peur d'être rejetés de l'église, ce qui se produit fréquemment lorsqu'un membre ose, ne serait-ce, que poser une question embarrassante.
Toujours selon le chercheur, des détails particuliers sont souvent ajoutés aux histoires bibliques, puisque ce sont ces «petits plus» qui leur confèrent un aspect véridique.
Plus on s’éloigne des Évangiles présentés dans la Bible — dont le contenu a été «officialisé» aux 4ee et 5e siècles —, plus l’existence du Christ est remise en question. L’exemple du procès intenté par Ponce Pilate et la crucifixion qui a suivi est révélateur. Selon l’Évangile de Pierre, déclaré «non authentique» par les autorités chrétiennes, ce n’est pas ce préfet de Judée qui a signé l’ordre d’exécution de Jésus, mais plutôt le roi Hérode. D’autres textes parlent plutôt d’un Christ décédé à l’aube de la cinquantaine, ce qui situerait sa mort vers les années 40 de notre ère. Or, Pilate aurait été renvoyé à Rome en 36 ou 37…
Autre exemple, pour les Nazoriens, secte de chrétiens de la première heure dont l’existence est évoquée par des chercheurs du 4ee siècle de notre ère, Jésus est mort un siècle avant les Évangiles bibliques, soit vers 70… avant Jésus-Christ!
La majeure partie du Nouveau Testament est aussi dénuée de preuves historiques de l’existence du Christ. Les lettres de Saint Paul, fortes de près de 20 000 mots, mentionne Jésus à plus de 300 reprises, mais jamais pour parler de sa vie, de ses actions ou de ses souffrances. Paul ne fait pas non plus référence au Christ en s’appuyant sur le témoignage d’un autre apôtre. Il ne le connait tout simplement pas et sa pseudo rencontre sur le chemin de Damas n'est qu'une histoire soigneusement inventée pour ressembler aux trois jours de Christ supposément mort. Ce genre de composition de récit pullule à cette époque.
Un autre chercheur biblique, l’Américain Richard Carrier, auteur d’On the Historicity of Jesus: Why We Might Have Reason for Doubt (L’historicité de Jésus: pourquoi il est permis d’avoir des doutes), avance l’hypothèse que la période de la vie du Christ correspond à une époque de profonds changements religieux dans ce qui est aujourd’hui Israël. Entraînés dans une révolte populaire contre l’élite du Temple de Jérusalem, plusieurs groupes ont opposé une réponse religieuse à cette lutte. L’un de ces groupes aurait eu l’idée d’un être céleste fait de chair, tué par les forces du mal dans un sacrifice dépassant les rites juifs de l’époque, puis revenu d’entre les morts, et qui réapparaîtra bientôt pour sauver les fidèles. Et voilà, Jésus était inventé.
Comme le veulent les théories sur l’«amélioration» de la mémoire, cette idée du Christ a rapidement été «embellie» pour attirer davantage de croyants, croit Richard Carrier.
L’idée que le Christ ne serait qu’un mythe gagne en popularité chez les athées et les agnostiques, et même chez des millions de chrétiens mentionne-t-on. Si elle réussissait à gagner des adhérents chez les chrétiens évangéliques les plus fondamentalistes, intégristes et réfractaires à toute réflexion, « cela porterait un coup sévère » à la foi chrétienne.
(Texte publié dans Maclean’s, adapté par Serge Boivin)
Comments