Jésus fiction et réalité quantique

Il faut quand même un peu d'ouverture d'esprit pour oser lire ce texte.

La civilisation judéo-chrétienne se construit sur une fiction - comme toute oeuvre littéraire, cinématographique, télévisuelle, etc., bâtie sur des transmissions orales plutôt que sur des faits réels - : celle d’un Jésus n’ayant jamais eu d’autre existence qu’allégorique, métaphorique, symbolique, mythologique. Et j'ajouterai le plus important soit l'existence conceptuelle ou mythique qui ne requiert aucun support autre que l'intelligence.

Il n’existe de ce personnage aucune preuve tangible en son temps : on ne trouve en effet de lui aucun portrait physique, ni dans l’histoire de l’art qui lui serait contemporaine, ni dans les textes des Évangiles où l’on ne trouve aucune description du personnage. Aucune mention non plus, de Jésus dans Suétone, Tacite, Pline ou dans Flavius Joseph. Les prétendues inscriptions de Flavius Joseph qui n'a jamais dans aucun de ces textes écrits le nom de Jésus, se résument à une mention au « frère de Jacques » ... « qu'on appelle le Christ » n'aurait jamais du servir l'Église catholique qui nie l'existence des frères et des soeurs de Jésus. Plus tard, un moine copiste a jugé bon d'ajouter à cette mention, ce qui lui donna une crédibilité temporaire, mais cette supercherie fut clairement démontrée plus loin dans la suite des exégèses.

Plus de mille ans d’histoire de l’art lui ont donné un corps d’homme blanc, un visage avec un regard clair, des cheveux blonds et une barbe bifide, autrement dit des critères qui renseignent plus sur les artistes qui le figurent (au sens étymologique : qui lui donnent figure) que sur leur sujet. Dans l’art occidental, Jésus prend en effet le corps de l’aryen brachycéphale qui le peint. Mais rien de ce qui constitue ce portrait emblématique ne trouve de justification dans un seul verset du Nouveau Testament, muet sur son aspect physique.

Est-ce à dire que toute foi chrétienne serait vaine ? Bien sûr que non. Dans un monde ou le cosmos se projette en particules quantiques vu comme microcosme, alors que toute la matière de l'univers peut être contenue dans un dé à coudre, pouvant potentiellement créer un concept plus réel que la réalité elle-même et une réalité observable qui n'est potentiellement qu'illusion entre superposition et intrication dans une mer d'effets tunnel, que Jésus ait ou non existé historiquement ne devrait rien changer à la foi des chrétiens qui croient en Dieu plus qu'en ce que l'on dit de lui.

Ce qu'il importe de comprendre, découle du savoir biblique qui, bien qu'imparfait, contient une somme important de vérités. Il y est dit, et c'est Dieu qui parle, mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit l'Éternel: je mettrai ma loi au dedans d'eux, je l'écrirai dans leur coeur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. (Je 31:33)

Or, cette loi prendra quelle forme? Eh bien, c'est cette portion de l'identité de toute personne qui sait que mentir est mal par exemple. Ou encore, cette sensation d'être épié lorsque l'on s'apprête à glisser un arrêt obligatoire. Personne n'a besoin, dès l'enfance, à ce qu'on lui apprenne à éprouver cette sensation. Il n'est pas besoin non plus de lire quelque livre que ce soit.

Dieu n'est certainement pas tel que le décrivent les livres saints, puisqu'il interdit lui-même que l'on s'en fasse des images. « Tu ne te feras pas d’image... » Ex 20, 1 - 4 (Dt 5, 6-9) une description textuelle, est une image mentale exprimée avec des mots au lieu de traits de pinceau. Si donc Dieu a interdit ces descriptions, c'est qu'il est impossible de décrire Dieu. Quand j'étais enfant, mon ancienne nonne de mère disait « On ne peut dire que ce que Dieu n'est pas et non ce qu'il est. »

Certes, il est inévitable qu'on le fasse, mais peut-être devrions-nous toujours préciser ce que j'appellerai « Le petit principe d'incertitude théologique de Serge-Carmel Bourget » par allégorie de celui d' Heisenberg en mécanique quantique(1) ou plus simplement le PTIPIT.

Si je devais moi-même, considérant ce PTIPIT vous dire la façon dont je me représente Dieu, j'impliquerais en tout premier lieu justement cette mécanique quantique, car ces principes de base que sont la superposition, l'Indéterminisme, la réduction, la dualité, l'effet tunnel, la quantification des propriétés, et cette fameuse incertitude qui par application des concepts de microcosme interagissant avec le macrocosme de manière telle que l'énoncé de Job 3:25 ce que je crains, c'est ce qui m'arrive; ce que je redoute, c'est ce qui m'atteint. Se verrait confirmée la déclaration de Jésus quand il dit, ce que vous demanderez en croyant que vous l'avez reçu, vous le verrez s'accomplir. (Mc 11:24) Où la prière serait une sorte de canal ou tunnel permettant d'activer par intrication les infimes particules subatomiques du microcosme de manière telles que la chose demandée se manifeste dans l'Ici et maintenant du macrocosme où nous vivons.

À ce jour, je n'ai pas réussi à faire apparaitre quoi que ce soit. J'ai essayé un morceau de pain, un poisson rouge à la cannelle... Rien à faire. Je connais un principe merveilleux qui peut prouver aussi que Jésus disait vrai quand il dit que nous allions faire de plus grandes oeuvres que lui et, par voie de conséquences, que rien n'est impossible à Dieu, mais bien que créé à son image, quelques petites différences subsistent. À moi, peu de choses sont possibles, surtout qu’à mon âge, l'on est presque fini au lieu d'être infini.

Source: Textes inédits de Serge-Carmel Bourget

1) En mécanique quantique, le principe d'incertitude ou, plus correctement, principe d'indétermination, aussi connu sous le nom de principe d'incertitude de Heisenberg, désigne toute inégalité mathématique affirmant qu'il existe une limite fondamentale à la précision avec laquelle il est possible de connaître simultanément deux propriétés physiques d'une même particule ; ces deux variables dites complémentaires peuvent être sa position et sa quantité de mouvement.