top of page

Enki et Ninhursag

  • Photo du rédacteur: sergeboivin432
    sergeboivin432
  • 20 mars 2019
  • 27 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 avr. 2019

La triste réalité. Nous sommes spirituellement abusé.



photo de la tablette du Mythe sumérien de la création de l'homme, rebaptisée Enki & Ninhursag.
photo de la tablette du Mythe sumérien de la création de l'homme, rebaptisée Enki & Ninhursag.



" Enki et Ninhursag " - textes Sumériens datant de 3000 ans av J.C.



Qui a créé l'homme ?

Et si la science et la religion avaient toutes les deux raisons au sujet de l’origine de l’homme. Evidement, cela nécessiterait que chacune des deux parties acceptent de s’ouvrir à d’autres possibilités, et c’est bien là tout le problème.


Pourtant, il existe un mythe très ancien, qui parle de l’origine de l’homme et qui est cohérent avec les 2 théories. Il s’agit des origines de l’homme dans la mythologie Sumérienne. Ces textes existent depuis plus de 4000 ans, sous forme de tablettes cunéiforme, et ont été découvertes et traduites dans la seconde moitié du 20ème siècle.


écriture cunéïforme, retrouvées au niveau des anciennes villes d'Ur et Nippur
écriture cunéïforme, retrouvées au niveau des anciennes villes d'Ur et Nippur

Les grandes religions s'inspirent de nombreux passages des textes sumériens, comme le paradis terrestre décrit dans le poème Enki et Ninhursag, dont le jardin paradisiaque évoqué dans la Bible et le Dilmun sumérien se rapprochent. On y retrouve même l'idée d'un péché originel.


Dilmun (en sumérien kur.dilmun.na ; Tilmun en akkadien ; en grec ancien Τήλος) est un pays mentionné durant toute l’histoire de la Mésopotamie ancienne, depuis le IIIe millénaire av. J.‑C. jusqu'au milieu du Ier millénaire av. J.‑C.. Il est situé d'après les textes dans le golfe Arabo-Persique, sur une route commerciale d’importance entre Mésopotamie et Indus, en bord de mer, à proximité de sources artésiennes. On s'accorde pour le localiser plus précisément dans l'île de Bahreïn, et aussi l’île de Failaka, située au Koweït, voire les territoires côtiers du nord-est de la Péninsule Arabique, comme l'îlot de Tarut. L'appellation pourrait correspondre à une fédération, réelle ou fictive, selon les époques, de petits ports de transit des époques anciennes.


Mésopotamie ancienne
Mésopotamie ancienne


Enki et Ninhursag est un mythe sumérien, mettant en scène deux grandes divinités, Enki maître de la sagesse, le porteur d'eau, et sa parèdre Ninhursag appelée aussi Damkina. Le récit se passe sur l'île de Dilmun, probablement l'actuel Bahreïn, qui entretient durant la haute Antiquité d'intenses relations avec la Mésopotamie. Ce mythe raconte comment Enki a fait de cette contrée, au départ désertique, une région disposant d'abondantes ressources pour le bonheur de Sumer.


Le dieu y construit d'abord un puits à l'aide de son puissant sexe, vraisemblablement un puits aérien, pour faire apparaître l'eau douce là où il n'y en a pas, nécessaire à la vie, et donc au développement des plantes. "Enki, pris d'une inspiration subite, creuse avec son pénis dans les talus, en direction de Nintur, plonge son pénis dans la cannaie, fait jaillir avec son pénis un immense et tendre manteau de verdure.


Après cela, il couche avec son épouse Ninhursag, qui en neuf jours, met au monde Ninsar, la maîtresse des légumes.

Puis Enki couche ensuite avec Ninnisi ( ou Ninsar). "N'embrasserai-je pas cette jeune et belle enfant? N'embrasserai-je pas cette belle Ninnisi?" Son homme de confiance Isimu (le serpent du désir vital) lui répondit: "Embrasse donc cette jeune et belle enfant! Embrasse cette belle Ninnisi !


Ninnisi met au monde en neuf mois Nin-Kur (NinKura), divinité des plantes destinées au filage, de même une autre fille, Uttu, déesse du filage, sera donnée à Enki. Ainsi, le filage, activité importante de la civilisation, peut apparaître à Dilmun après l'apparition des plantes destinées au filage.


Le récit comporte une lacune alors qu'Enki poursuit cette dernière.


Puis Enki animé par son désir sexuel, sa puissance de vie, prit Uttu pour s'accoupler avec elle, en lui fisant croire qu'il était jardinier ( "Enki se maquilla les yeux en vert") et qu'il lui apporterait ainsi régulièrement des fruits. Elle accepta cette relation sexuelle, mais, trompée (« Oh! mes cuisses! Oh! mon corps! Oh! mon ventre! »), alla se plaindre à Ninhursag, qui sortit les graines d'Enki du ventre d'Uttu (forme d'avortement) et les transforma en plantes non comestibles. Là où les graines ont été plantées, au bout de 9 jours il poussa huit plantes fortes et luxuriantes, les premières plantes créées par la déesse de la terre.

À la vue de ces belles plantes, Enki, par curiosité et appétit mangea avidement les huit plantes.


Ninhursarg, furieuse et outrée du comportement d'Enki, décida de le punir et de se séparer de lui: "Je ne poserai plus sur lui (mon) 'regard-de-vie' jusqu'à ce qu'il meurt!". Elle le réprimanda et le laissa seul, avec huit organes malades. Les organes étaient en train de mourir, et Enki dépérissait et souffrait, mais aucun dieu ne pouvait le guérir sauf Ninhursag qui s'était retirée. La perte d'Enki était insupportable à son frère Enlil, mais un renard vint le consoler et lui promit de trouver Ninhursag pour guérir Enki.


Ninhursarg embrassa tendrement Enki (notion de pardon) qui avait la tete posée sur sa spendide vulve, et elle lui retira la maladie à chacune des huit parties malades, et fit de chaque plante mangée un moyen de soigner plutôt que de faire du mal, et libéra la maladie en faisant naitre huit divinités (Abu, NinTula, NinSutu, NinKasi, Nazi, Azimua et NinTi), une pour chaque organe. Parmi les huit organes il y a notamment la côte ("Ti"), d'où va naitre une déesse appelée Ninti, dont le nom signifie à la fois la dame de la côte, et celle qui donne la vie, jeu de mot qui n'a pas été compris (ou alors volontairement ignoré) par les rédacteurs de la Genèse Biblique qui est directement inspiré de ce mythe sumérien.


Une fois Enki guéri, il se réconcilia avec Ninhursag, et ils redevinrent amoureux.


Ce mythe a donc montré le seigneur Enki en tant que créateur de la civilisation, il est avec Ninmah sa sœur, le créateur du genre humain, son nom En-ki signifie seigneur de la terre, il le reçut de son père Anu, roi de Nibiru, auparavant il s'appelle Ea et il a l'avantage de trouver les solutions aux problèmes que rencontrent les Anunnaki (ceux qui vinrent du ciel) et il enseigna principalement les arts, la médecine et les sciences de l'irrigation aux hommes, son rôle traditionnel dans la mythologie mésopotamienne.


C'est aussi un mythe qui parle du cycle des saisons au travers des relations entre Enki et Ninhursag, qui sont le maître de l'eau et la déesse de la terre. Quoiqu'on soit là déjà dans le vaste domaine de l'interprétation.


Le texte original du mythe d'Enki et Ninhursag .


(déchiffrage de trois tablettes avec écriture cunéïforme, retrouvées au niveau des anciennes villes d'Ur et Nippur)


ENKI & NINHURSAG




Enki et Ninhursag est un mythe datant de l'époque sumérienne, 3000 ans av. J.-C. Il se situe sur l'île mythique de Dilmun, que les archéologues s'accordent à placer sur l'actuelle île de Bahreïn.

Il y a différentes versions du mythe, mais toutes concordent sur l'histoire d'une faute commise par le dieu sumérien Enki envers sa femme Ninhursag.

L'histoire racontée par le mythe est la suivante : 

Dilmun est une île paradisiaque créée par le dieu Enki, seigneur des eaux douces. Un jour la femme d'Enki, Ninhursag, fait pousser huit plantes merveilleuses dans le jardin. Enki, qui n'a jamais vu ces plantes auparavant, est envahi d'une curiosité maladive et goûte les créations de sa femme jusqu'à les saccager complètement.

A la vue du désastre, Ninhursag est emplie d'une immense colère et blesse son mari en 8 parties de son corps, le laissant ainsi à l'agonie.

Les autres dieux sont affligés par le sort d'Enki et tentent de convaincre Ninhursag de revenir sur sa décision de laisser mourir Enki.

Ninhursag se laisse convaincre et pardonne à Enki. De chaque organe malade, elle fait jaillir un dieu ou une déesse capable de soigner le mal de son mari...

Les historiens des religions pensent que ce mythe a inspiré les mythes postérieurs concernant les jardins paradisiaques, et en particulier le mythe du Jardin d'Éden.

Le mythe d'Enki et Ninhursag expliquerait également pourquoi, dans la Bible, il est fait mention d'Ève sortant de la côte d'Adam. En effet, l'une des parties malades du corps d'Enki était la côte. Il est donc possible que l'on ait interprété la déesse sortant de la côte d'Enki comme "la vie sortant de la côte.

Source : http://www.legrandtour.fr/556-614-1-images/articlesIll/enki_legrandtour.jpg

* * *


LA RELIGION SUMERIENNE

La religion de Egyptienne de Babylone

A partir de la religion égyptienne, les sumériens et plus tard les babyloniens, inventent un culte astro solaire. Babylone c'est le pays du roi des voleurs, de Nemrod. Les Babyloniens qui ne comprenaient pas la culture égyptienne, ont commis de nombreuses erreurs astrologiques et historiques, comme plus tard leurs succésseurs juifs, chrétiens, Indiens, islamiques, etc. puisque la source est mauvaise. Il ne savaient pas lire le zodiaque égyptien.


L'épopée de GILGAMESH est un récit légendaire de l'ancienne Mésopotamie, considéré comme la première œuvre littéraire de l'humanité. Elle a été rédigée en écriture cunéiforme sur des tablettes d'argile, datées du 8ème siècle av. J.-C., que l'on a retrouvées dans la bibliothèque du roi assyrien Assourbanipal à NINIVE. Elle s'inspire de plusieurs récits, en particulier sumériens, composés bien avant l'arrivée des sémites Accadiens, au milieu du 3ème millénaire av. J.-C. Mais la tradition orale est probablement beaucoup plus ancienne et pourrait remonter à la préhistoire.


Cette œuvre a connu une large diffusion, à la fois dans l'espace (tout monde méditerranéen) et dans le temps (elle est attestée jusque dans les manuscrits de Qumrân, peu avant l'ère chrétienne). On y voit l'origine de la plupart des mythes fondateurs de l'Antiquité et on en retrouve des traces dans la bible et le coran. De récents travaux rapprochent l'épopée de Gilgamesh des 12 travaux d'Hercule.


Il existe plusieurs versions successives. Le texte « standard », dont il va être question et qui inclut le récit du déluge, est daté de 1200 ans av. J.-C. soit 500 ans avant qu'Homère n'écrive l'Odyssée. Il comprend 11 tablettes auxquelles une douzième a été ajoutée vers –700. On peut l'aborder sur le plan historique, psychologique et, bien sûr, symbolique


En accomplissant une série d'épreuves, GILGAMESH réalise une véritable quête initiatique dont la renaissance et l'immortalité sont les thèmes centraux, l'idée de la mort ayant toujours été la préoccupation métaphysique majeure de l'Homme (à la différence de l'animal). Avec ses 12 tablettes (ou plutôt séries de tablettes), la geste de GILGAMESH est comparable à la progression du soleil dans les différents signes du ZODIAQUE qui, après avoir atteint son zénith, décroît au profit de l'obscurité avant de renaître dans un cycle perpétuellement renouvelé.


Voir : Secret du Zodiaque

Comme on le constate régulièrement, les SEMITES qui reçurent la culture sumérienne non sémite opérèrent une assimilation et un syncrétisme au cours desquels des noms subirent des transformations ainsi que des attributions de pouvoirs totalement imaginaires. C'est ainsi que Samuel Noah Kramer mit en évidence dans son livre que 7 poèmes sumériens parlant de GILGAMESH servirent de trame à l'Épopée de GILGAMESH écrite 1000 ans plus tard par les BABYLONIENS, racontant des histoires différentes des textes primitifs ayant servi de squelette et de scénario.


GILGAMESH est présenté dans les strates patriarcales, comme un conquérant magnifique, brave, grand et fort, un mâle accompli au courage sans faille, a en fait une autre facette. A certains endroits de la version sumérienne (première version, la plus ancienne) du mythe, on aprend que GILGAMESH est un violent et un rustre, un soudard cruel qui viole toutes les filles d’Uruk, ou encore qu’il enlève les fils à leur mère, et qu’il épuise les hommes de la ville vaincue, dans des travaux exténuants.


On est ici en présence de deux versions opposées du même personnage : l’une a été rédigée par les alliés du héros, c’est à dire les conquérants qui ont vaincus la ville d’Uruk ,et l’autre est racontée par les « fils et les filles de la Déesse », les vaincus, qui voient en GILGAMESH un usurpateur, un pilleur et un violeur. GILGAMESH, fondateur de l’ordre patriarcal et qui inspirera directement le personnage grec d’Héraclès (Hercule, Hermes, Ganesh ...), et de nombreux auteurs (Saint Exupéry, Matrix, L'Odysée, etc.), est l’ancêtre de notre culture violente, tournée vers la conquête sans fin des biens matériels et la désacralisation du monde, désacralisation du féminin et de l’union d’amour entre les deux grands principes masculin et féminin.


LES HEROS ETAIENT LES PLANETES

Les Sumériens croyaient que l'univers était gouverné par un panthéon comprenant un groupe d'êtres vivants, de forme humaine mais immortels, et possédant des pouvoirs surhumains. Ces êtres, invisibles aux yeux des mortels, guidaient et contrôlaient le cosmos selon des plans bien définis et des lois dûment prescrites. Les Sumériens avaient quatre divinités principales : AN, le dieu du Ciel, KI, la déesse de la Terre, ENLIL, le dieu de l'Air et ENKI, le dieu de l'Eau. Le ciel, la terre, l'air et l'eau étaient considérés comme les quatre composants majeurs de l'univers.


Après les divinités créatrices, on trouvait les trois divinités du ciel, NANNA, le dieu de la Lune, UTU, le dieu du Soleil et INANNA, la reine des cieux et la déesse de l'Amour, de la Procréation et de la Guerre. Certaines divinités parrainaient une ou plusieurs cités sumériennes. Des temples étaient alors érigés au nom du dieu qui était honoré en tant que maître et protecteur divin de la cité. Les rites du temple étaient dirigés par un grand nombre de prêtres, prêtresses, chanteurs, musiciens, prostituées sacrées et eunuques. Des sacrifices étaient offerts tous les jours.


Les Sumériens croyaient que les êtres humains étaient faits d'argile et avaient été créés pour fournir aux dieux la nourriture, la boisson et un toit, de façon que les dieux puissent consacrer leur temps à leurs activités divines. La vie était considérée comme le bien le plus précieux de l'humanité, malgré les incertitudes et l'insécurité, car ils pensaient qu'après leur mort, les esprits des hommes descendaient vers les enfers, où la vie est plus pénible que sur la terre.


ENLIL et ENKI semblent marcher sur l'eau. ENLIL est connu pour avoir provoqué le Déluge et avoir facilité l'invasion et la destruction de la civilisation de Sumer. On retrouve cette histoire dans les mythes égyptiens avec HORUS et son demi-frère ANUBIS, avec le Dieu THOT et SETH, mais aussi chez les amérindiens dans la légende du serpent à plume !

Du point de vue biblique, ENKI a créé Adam et Eve avec l'aide de sa demi-sœur, NINKI (Nin-khursag) et ENLIL a créé " Edin " (Eden) le serpent dans le jardin, qui a exhorté les " Adam et Eve "  de manger du fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. ENLIL les chassa de Edin, tandis que ENKI était là pour les aider. En d'autres termes, ENKI est le dieu de la sagesse, une figure du Dieu singe THOT l'Egyptien et son côté sombre est ENLIL (Seth).


Dans l'hébreu du texte original, ce Dieu était EL le dieu principal du panthéon cananéen, le dieu du temps, EL serait ENLILet YAHVE serait ENKI (ou EA) chez les sumériens. Par transformations linguistiques successives ENLIL (sumérien primitif) se transforma en " Ellil "(akkadien) puis devint EL. On peut aussi identifier EL à un avatar de HORUS en SATURNE chez les Egyptiens. ENLIL était le dieu du vent chez les sumériens, chez les akkadiens, il était aussi le dieu de l'air et du ciel. Ces deux figurent sont des avatars des Dieux THOT (Enki) et SETH (Enlil), nos deux pères.


Les récits bibliques des 11 premiers chapitres de la Genèse sont inspirés des myhtes et légendes sumériennes


Les sumériens laissent quantités de pièces d'argile gravées en écriture cunéiforme. La Bible a emprunté de nombreux passages aux sumériens comme le paradis terrestre décrit dans le poème " ENKI et NINHURSAG " où l'Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu'un : mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel. Ce poème explique d'ailleurs le mystère de la côte d'Adam : c'est là ou est le mal d'Enki, la côte vient du jeu de mot sumérien "Ti" ("côte" ou "faire vivre").


Ce sont les sumériens qui ont écrit le premier le mythe du déluge avec Ziusudra (le Noé sumérien), repris par les babyloniens. (Source: S.N Kramer "L'histoire commence à Sumer", University museum Philadelphie, Musée du Louvre, Les collections de l'Histoire N°22 janvier mars 2004). Il apparaît clairement que le monothéisme juif s'est constitué progressivement en 3 étapes clés : l'hénothéisme d'Abraham, la monolâtrie de Moïse et le monothéisme des prophètes de l'exil à Babylone. il est possible de reconstituer les étapes qui marquèrent l'histoire de la présence de Dieu chez les hommes.


Un des épisodes les plus célèbres de la mythologie sumérienne, celui de " GILGAMESH " en quête de l'immortalité. Cette légende nous est parvenue à travers des copies datant de 2000 av JC. Elle relate les exploits des héros et des dieux sumériens. Le plus célèbre de ces personnages est GILGAMESH, roi d' URUK peu après 3000 av JC. Il est l'un des tout premiers rois après le DELUGE. Le NOE biblique est largement inspirée de cette histoire, on devine une source de la mythologie grecque (les exploits d'Héraclès), et de la Bible (le Déluge y est conté).


Alors MESH deviendra HERMES(h) puis chez les romains MERCURE, en inde il deviendra le dieu GANESCHE, le dieu des voleurs. Ils sont tous de différentes cultures dans le monde, pourtant la source est identique. Ils sont tous des Dieux de la Medecine.


Ziusoudra dans la version sumérienne Utnapishtim est le dixième et dernier roi de la liste antédiluvienne et n’aura pas de corps céleste. SHAMASH (Utu) le Dieu SOLEIL provient du néolithique dont Mes-ki-ag-ag-se-ir se dit descendant comme les pharaons. DOUMOUZI est écrit dans la liste royale " le pécheur " alors que dans l’épopée on parle d’un " berger ". Une erreur de scribe est possible. Dans l’épopée DOUMOUZI est appelé ENKIDU. Il reste l’hiérodule ISTARTE (en sumérien INANNA) qui ne peut pas figurer dans une liste de régnants du ciel : LES PLANETES ET LES ETOILES !



GILGAMESH ,cinquième roi de la première dynastie de Uruk (~2500) unifia URUK et KULABA par d'énormes travaux hydrauliques et la construction de remparts. Ses travaux cristallisèrent son nom. Dès Sumer, on célèbre sa lutte contre AGGA (Kish), contre HUMBABBA, contre le taureau célèste et ses relations avec le monde infernal.


Ce n'est qu'à partir de la première dynastie de Babylone (~1900) que l'ensemble littéraire homonyme fut constitué, en 3600 vers (le texte le plus achevé date de ~668 et fut retrouvé à Ninive). Le temps de l'épopée est hybride: la civilisation d'URUKjouxte celle de la cueillette (symbolisée par Enkidu). GILGAMESH et aux deux tiers divin et ne connaît pas d'adversaires. Il s'accapara les hommes pour le labeur et les femmes pour le plaisir.


Afin d'affaiblir GILGAMESH (plaintes des gens d'Uruk) les dieux créent Enkidu (sauvage). Le premier épisode narre la transformation de Enkidu en citadin (l'enfant passe à l'âge adulte): une courtisane, mandatée par GILGAMESH, l'initie à la sexualité. Devenu civilisé, Enkidu devient un compagnon inséparable de GILGAMESH (ils veulent tous les deux devenir des surhommes).


Les deux héros tuent Humbabba et, grisé, GILGAMESH s'attaque à Ishtar (sa parèdre): il se refuse à elle. Afin de laver cet affront, il est envoyé un TAUREAU céleste contre GILGAMESH mais celui-ci le vainc. En plein triomphe, ENKIDU meurt en maudissant la civilisation : GILGAMESH part à la recherche de la vie sans fin. Il se met à la recherche de Uta-Napishtim (rescapé du déluge) qui lui raconte qu'il a obtenu la vie éternelle de Enlil. Il lui soumet des épreuves puis lui révèle la "plante de vie". GILGAMESH s'en empare et souhaite la partager avec le peuple d'Uruk. Cependant il perd cette plante lors d'une halte (le serpent s'en empare).


L'épopée exalte la grandeur de l'homme capable de vaincre les monstres (et parfois les dieux). Le héros prie pourtant certaines divinités. Ici, la faute religieuse a privé GILGAMESH de la plante : les dieux sont les maîtres des hommes quelque soit sa grandeur et son prestige.


Dans ce récit les différences entre le NOE biblique, qui n'est qu'un homme au service de Dieu, et, le NOE sumérien (Ziusudraen sumérien, Outnapishtim en akkadien et Atrahasis en Babylonie ), qui est ici déifié, il possède l'immortalité ! Le récit apparaît ainsi bien plus fantastique et énigmatique que dans la BIBLE qui l'adapte au monothéisme. Exemple typique d'une réinterprétation biblique d'un récit sumérien : celui du déluge et de l'après-déluge. Les récits gravés dans les tablettes se recoupent avec les textes bibliques tel que Shinar, mentionné lors de l’épisode de la TOUR DE BABEL.


Enki a trouvé la solution au problème de main d’œuvre pour extraire les ressources de la terre, une créature capable d’effectuer le même travail que les colonisateurs fut donc créée. En argile le Dieu et l'homme seront liés, en une unité rassemblée. Ainsi jusqu’à la fin des temps la chair et l’âme qui dans un Dieu ont mûri. On retrouve un terme similaire dans la Genèse biblique: " 2.7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre "


MYTHE DE LA CREATION SUMERIEN

Les dieux mineurs ou prolétaires (les Igigi) furent forcés de travailler pour les grands dieux. C'est alors que les Igigicommencèrent à gémir à grands cris pour demander du repos. Namma, mère d'Enki, appela ce dernier pour qu'il vienne en aide à ces dieux mineurs et trouve ainsi une solution.


Enki fut appelé parce qu'il était non seulement le dieu des eaux, mais aussi celui de la sagesse. Les grands dieux avaient en effet besoin des Igigi pour leur faire cuire le pain et les décharger des travaux pénibles. Mais, ces grands dieux devaient, dans un même temps, soulager les dieux prolétaires de leurs durs labeurs avant qu'ils ne se révoltent. La solution fut donc de créer une race d'esclaves : les hommes. Enki prit alors de l'argile ( ou poussière ) et la trempa dans la chair et le sang d'un dieu sacrifié ; l'homme aurait ainsi une part de l'intelligence divine.


LE DELUGE SUMERIEN

Après avoir créé les hommes, les dieux entreprirent à plusieurs reprises d'anéantir l'humanité. Les hommes s'étaient en effet multipliés à un tel point qu'ils en vinrent à faire trop de bruit, gênant ainsi les dieux. Namtar, dieu de la mort et de la peste, fut, par exemple, chargé de déchaîner une maladie sur les hommes. Mais un autre dieu, Enki, eut pitié d'eux et déjoua ce plan. D'autres calamités furent ainsi décidés, mais, à chaque fois, Enki aida les hommes. Enki se vit donc accuser par les autres dieux, c'est alors que ce dernier, pour se défendre, amena l'idée d'un déluge.


Enlil, sur l'idée d'Enki, décida que toute l'humanité devrait périr noyée. Mais, Enki parla à Atra-Hasis (le 'Noé sumérien') dans un rêve et l'avertit que l'humanité était en danger. Il lui dit de construire un bateau. Sur ce, Atra-Hasis informa les autres hommes. Il quitta ensuite la ville, prenant avec lui des artisans qui l'aideraient dans la construction du bateau. Ils assemblèrent donc le matériel, construisirent le bateau, puis embarquèrent des oiseaux, du bétail et des humains de la famille d'Atra-Hasis.


La pluie commença à tomber, pendant 7 jours et 7 nuits les vents soufflèrent et l'eau se déchaîna. Enfin, la tempête se calma. Atra-Hasis sortit du bateau et fit des offrandes à tous les dieux, qui avaient faim. Ils s'étaient attroupés autour des offrandes comme des mouches. Les dieux constatèrent que les hommes avaient survécu au déluge. Enlil était furieux. Les dieux avaient juré par serment la perte des humains, et, pourtant, ils avaient survécu.


"Comment cela était-ce possible ?", demanda Enlil. An lui répondit que cela ne pouvait être que le fait d'Enki. Enki pour apaiser la fureur d'Enlil suggéra une solution : les humains ne se multiplieraient plus si vite. Les maladies en décimeraient un tiers. Les accouchements deviendraient douloureux et dangereux, les enfants pourraient d'ailleurs mourir pendant l'opération.


"Six jours et sept nuits passèrent ; Les tempêtes du déluge soufflaient encore; Les tempêtes du sud couvraient le pays. Le septième jour; Les tempêtes du déluge ; Qui telles une armée ; Avaient tout massacré sur leur passage; Diminuèrent d'intensité ; La mer se calma ; Le vent s'apaisa ; La clameur du déluge se tut." (L'Epopée de Gilgamesh, traduction d'A. Azrié).


Les mythes du déluge sont-ils la mémoire d'un événement réel ?


Différents chercheurs ont essayé d'apporter la preuve géologique ou archéologique de l'existence du déluge. D'autres avancent que les évènements considérés ne peuvent avoir marqué les différentes civilisations (ils seraient trop anciens, trop lents ou trop lointains), et que ce mythe serait donc une pure invention, ou l'exagération d'un événement local. Le déluge est-il un événement réel et localisable dans le temps et l’espace ? Néanmoins, l'universalité du récit et les détails quasi identiques (construction d'une embarcation, nombre de survivants, couples d'animaux à sauver, etc.) tendent à confirmer une catastrophe majeure et planétaire.


La version Latine

D'après le poète latin Ovide, le Déluge eut pour cause le fait que les hommes oubliaient de sacrifier aux dieux. Leurs uniques pensées étaient pour l'argent et le plaisir. Pour les punir, Zeus décida donc de les anéantir. Le déluge détruisit alors tout ce qui se trouvait sur la Terre, noyant les hommes, les villes et les forêts. Tous les hommes moururent, hormis un couple qui avait construit une barque. C'était Deucalion et sa femme Pyrrha. Au bout de plusieurs jours, la pluie cessa et la barque s'arrêta au sommet de Parnasse. Lorsque Zeus aperçut les deux survivants , il décida de leur laisser la vie sauve pour qu'ils puissent régénérer le genre humain. Ils devraient jeter des pierres derrière eux, qui aboutiraient à des hommes et à des femmes.

La version Biblique

D'après la Bible, le Déluge fut l'inondation universelle dont les seuls survivants furent Noé et sa famille. Dieu avait ordonné à celui-ci de construire une arche (du latin arca, boîte), pour qu'il sauve sa famille et des couples de tous les animaux en les gardant avec lui à l'abri à bord de l'arche jusqu'à ce que les eaux retrouvent leur niveau normal. Au Moyen-Âge, la nef des églises a souvent été comparée à l'arche de Noé, parce que c'était là que les hommes marqués par le péché étaient préservés de la ruine.

La version Indienne

Les versions indiennes du Déluge sont nombreuses, celle du Catapatha Brâhmana narre que le Noé indien se nomme Manou et qu'il est lui aussi prévenu du Déluge, mais par un poisson providentiel : " Un matin, on apporta à Manou de l'eau pour se laver, comme à présent on en apporte pour se laver les mains. Tandis qu'il se lavait ainsi, un poisson lui vint dans les mains. Le poisson lui adressa la parole : " Garde-moi, je te sauverai ! -De quoi me sauveras-tu ? - Un déluge va emporter toutes les créatures. C'est de cela que je te sauverai. " (Anthologie sanskrite, traduction de L. Renou).

La version Coranique

Le Coran parle du déluge et de Noé en ces termes : «Et il fut révélé à Noé : ' De ton peuple, il n'y aura plus de croyants que ceux qui ont déjà cru. Ne t'afflige pas de ce qu'ils faisaient. Et construis l'arche sous Nos yeux et d'après Notre révélation. Et ne M'interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont être noyés'. Et il construisait l'arche. Et chaque fois que des notables de son peuple passaient près de lui, ils se moquaient de lui. Il dit : 'Si vous vous moquez de nous, eh bien, nous nous moquerons de vous, comme vous vous moquez (de nous)'. Et vous saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l'humiliera, et sur qui s'abattra un châtiment durable!" Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à bouillonner (d'eau), Nous dîmes : 'Charge (dans l'arche) un couple de chaque espèce ainsi que ta famille - sauf ceux contre qui le décret est déjà prononcé - et ceux qui croient'. Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux. Et il dit: "Montez dedans. Que sa course et son mouillage soient au nom d'Allah. Certes mon Seigneur est Pardonneur et Miséricordieux". Et elle vogua en les emportant au milieu des vagues comme des montagnes. Et Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche) : "Ô mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants". Il répondit: "Je vais me réfugier vers un mont qui me protègera de l'eau". Et Noé lui dit: "Il n'y a aujourd'hui aucun protecteur contre l'ordre d'Allah. (Tous périront) sauf celui à qui Il fait miséricorde". Et les vagues s'interposèrent entre les deux, et le fils fut alors du nombre des noyés. Et il fut dit: "Ô terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse (de pleuvoir)!" L'eau baissa, l'ordre fut exécuté et l'arche s'installa sur le Joûdî, et il fut dit : "Que disparaissent les gens pervers"!» (Coran, XI:36-44)


ADAM, EVE & L'EDEN



L’EDEN, dans la tradition hébraïque est ce mythique jardin où le seigneur plaça Adam et Eve. D’ailleurs, I’hébreu Eden a conservé le sens de volupté de plaisir et de félicité. La linguistique nous apprend que, non seulement, la notion d’Eden, mais le terme lui-même, sont son d'origine sumérien dans le terme "Edinu" (la plaine, la campagne).


C’est aussi à Sumer que nous trouvons la plus ancienne notion de "Gan", désignant un champ, une terre cultivée en sumérien. De ce Gan sumérien est issu plus tard le "Gannatu" Akkadien (le parc) et plus tardivement encore le Gan hébreu qui désignera le parc ou jardin d’Eden. Le Gan Eden hébreu est donc le parc ou le jardin dans la plaine ou la campagne. L’Eden sumérien se nomme "Nidduki", équivalent de "dilmun" en akkadien.


Les deux termes ont le sens de pays de gloire, de soleil et de lumière. Les traditions suméro-sémitiques situent l’Eden dans le golfe Persique (nommé Mer ou Fleuve Amer ou encore Mer du Soleil Levant). Cet Eden paradisiaque se situe à "Dilmun" ou à proximité, connu jadis aussi sous le nom de "Ka-Lum-Ma" (ou Pays des Dattes), aujourd’hui (Bahrein).

La corrélation entre la conception sumérienne et sa copie déviée qu’est la relation sémitique est étonnante. L’emprunt des termes n’est pas seul en cause, il y a aussi l’emprunt du mythe : Dans cet Eden Dilmun règne la Grande Déesse "Ninhursag", Reine du Pays. Elle donnera naissance à trois générations de déesses engendrées par le Dieu de l'Eau. Noé sauvé des eaux aura aussi trois fils : Caïn, Abel, et Seth, Adam rescapé vraisemblablement d’un premier déluge aura aussi trois fils : Caïn, Abei, Seth. On voit déjà le passage des cultes méditerraaéens archaïques, de type Matriarcal passer au type sémite Patriarcal.


Le Dieu de la terre "Enki", (Adam aussi est fait de terre) ensemence la ravissante "Ninnu" (Lilith) fille de "Niahursag" et 9 jours (9 mois, bien entendu), du couple " Ninnu-Enki " naîtra la déesse " Ninkurra" . Alors " Niahursag" placera " Enki " et " Ninnu "(Adam et Lilith ) dans un jardin où elle avait planté 8 plantes ( dans la Bible, c’est Yahvé qui plante un jardin en Eden ). Alors, "Enki" (Adam) succombera à l’irrésistible envie de connaître la saveur de ces plantes ( dans la Bible c’est le serpent tentateur qui incitera le couple édénique à goutter au fruit défendu ) "Enki" les fera quérir par son serviteur " Isimud " et les gouttera. Courroucée, la Grande Déesse (Yahvé) pour les punir, maudira le non d’ "Enki" et le vouera à la mort ( Adam sera maudit et perdra l’immortalité). "Enki" sera alors atteint de 8 maladies (autant de plantes gouttées).



Mais, dans son infinie bonté, la Déesse, compatissante, créera huit divinités pour les guérir (tradition dravidienne des divinités féminines qui envoient et guérissent les maladies) Or, l’une des 8 parties malades est une ”côte” et pour guérir cette ”côte” la déesse créera la déesse "Ninti" (Eve).


Ti sumérien signifie vivre et faire vivre. C’est donc Ninti (Eve), qui permet à "Enki" (Adam) de vivre ou de survivre. "Eve" n’avait donc rien à voir avec la Pomme symbole du péché dont on l’accusa à tort. Les hébreux ont inversé le mythe comme plus tard les aryens inventeront celui de Pandore.


L’Eden paraît n’avoir rien de mythique, et il y a de fortes chances que ce "Paradis" ait bien existé. Ce fut un pays où il faisait bon vivre, où l’on pratiquait la religion, l’agriculture, la métallurgie (comme dans le mythe de l'Atlantide). C’est aussi la Terre des ancêtres.

L'INVENTION DES RELIGIONS

Il est important de souligner que les hébreux n'en sont venus à concevoir un seul Dieu par élimination successive de plusieurs autres dieux. Il est faux de penser que le Dieu unique qu'Israël s'est mis à adorer venait de nulle part et était par conséquent totalement inconnu. Moïse et d'autres prophètes rappelaient sans cesse aux peuples de Palestine que ce Dieu était le Dieu de leurs pères. Il y a donc eu un passage du polythéisme au monothéisme par étapes successives, au fur et à mesure que le peuple hébreux, Abraham en tête, prenait conscience qu'un dieu qu'il connaissait déjà était en fait le seul à exister. Le "Dieu" est là, depuis toujours

.

L'HENOTHEISME Abraham, était babylonien, de race sémitique et natif de Ur, à Sumer. Il ne fait donc pas de doute qu'il ne fut pas monothéiste de naissance, bien au contraire. Il adorait très probablement les dieux sumériens, au sommet duquel se trouvait la Divine Triade ( An, Enlil et Enki ). Abraham reçut un appel de Dieu à l'âge de 75 ans (Genèse 12). Dieu lui demandait de quitter Sumer pour s'établir en Canaan ( Israël ) et appelait Abraham à se consacrer à Lui.


Abraham aurait vécu à une date difficile à préciser, mais qu'on pourrait situer autour de l'an 2000 avant Jésus-Christ. Les trois religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme, Islâm) se réclament d'Abraham et le considèrent comme le modèle parfait du monothéiste, mais elles divergent sur son rôle, sa généalogie et sa première descendance.


Sa naissance en un pays où régnait l'astrolâtrie, présente quelques analogies avec celle de Moïse et le fait, en lui-même, est assez troublant. Lui aussi est né en une ville (Ur - SUMER) à un moment où, à la suite d'un rêve annonciateur de malheurs, le roi local Nemrod constructeur de la légendaire Tour de Babel, avait ordonné de mettre à mort tous les nouveau-nés, comme le pharaon plus tard, à la suite d'un songe annonciateur de la naissance de Moïse.


Il ne tarda pas à être choqué par les croyances des idolâtres, à commencer par celles de son père. Aussi prit-il la résolution de les combattre et de faire prévaloir le culte du seul vrai Dieu.


On organisait, en Babylonie d'alors, un pèlerinage annuel sous l'égide du souverain. Il se déroulait dans le désert et donnait lieu à de grandes démonstrations de piété et d'allégresse. Le culte comportait une procession entre deux rangées de statues de divinités alignées par ordre de taille de part et d'autre du chemin que le cortège devait suivre, avant d'arriver au temple principal, comme les béliers ou les lions devant les temples pharaoniques de Thèbes qui sont à peu près de la même époque. Juste à l'entrée de celui-ci était dressée une statue, la plus grande de toutes. Elle était en or et représentait probablement Marduk ou Ea " Ses yeux étaient figurés par deux pierres précieuses qui scintillaient dans la nuit ". Devant ces statues, les pèlerins déposaient les mets qu'ils apportaient en offrande, avant d'entrer au temple.


A dix-sept ans Abraham dut participer à l'un de ces pèlerinages. Il lui répugnait de pratiquer l'idolâtrie et jura de faire un mauvais sort aux statues qui constituaient à ses yeux des blasphèmes contre l'unique vrai Dieu. Après avoir fait œuvre d'iconoclaste en Babylonie, il quitta Ur (sur ordre de Dieu) pour se rendre en Syrie puis en Palestine, en passant par Hurân, Sichem, Bethel, Negeb, construisant partout des autels, avant d'aller (à la suite d'une grande famine), en Egypte, où il demeura quelque temps avant de se rendre en Palestine puis de se fixer dans le pays de Cana'ân (à la même époque se situe la destruction de Sodome et Gomorrhe). Pour prouver sa soumission, Abraham se vit dans l'obligation de sacrifier l'un de ses fils.(Isaac selon la Genèse, Ismael selon le Coran). Ayant donné toute la mesure de sa soumission à Dieu, il fut miraculeusement arrêté dans son geste et l'immolation n'eut pas lieu...


Dans l'hébreu du texte original, ce Dieu était "El", le dieu principal du panthéon cananéen, le dieu du temps. El est la forme cananéenne évoluée du dieu sumérien "Enlil". Par transformations linguistiques successives " Enlil " (sumérien primitif), se transforma en "Ellil" (akkadien) puis devint "El" en cananéen. Enlil était le dieu du vent chez les sumériens, chez les akkadiens, il était aussi le dieu de l'air et du ciel, chez les cananéens il était le dieu du Temps.


C'est donc sous le nom de "El" que Dieu adressa cet appel à Abraham (El en hébreux en est venu à désigner le Dieu unique, surtout dans les noms composés comme IsraEL, BéthEL, GabriEL, EmmanuEL, etc.). Abraham, prit conscience que parmi tous les dieux qu'il adorait, El occupait une place à part, cette prise de conscience était évidemment due à l'appel de Dieu, le dieu du ciel, le Dieu unique oublié. Dans la Genèse, il n'est dit nul part qu'Abraham ou les patriarches avaient nié l'existence d'autres dieux.


Il leur était simplement demandé de ne s'attacher qu'à une divinité particulière, c'est ce qu'on appelle "hénothéisme". Il est en effet très surprenant de constater que dans la Genèse, les patriarches ne prennent jamais position face aux autres dieux, ils se contentent de s'attacher à "El".


Ce Dieu des patriarches n'était pas inconnu des autres peuples, il était même craint, ce qui n'est guère étonnant si l'on considère que "El "était le dieu principal du panthéon cananéen. Dans la Genèse 12, Abraham prétend que Sarah est sa soeur pour éviter que Pharaon ne le tue pour s'emparer de la belle Sarah. Le Pharaon ne se rend compte de la supercherie que sur l'intervention de Dieu ; l'exemple est encore bien plus explicite avec le roi païen Abimélek, il connaît Dieu et le craint (cf. Gn 20 + 21, 22-24) ; de même en Gn 26, 7-11 + 26, 26-30, où nous avons un 'remake' de l'histoire d'Abraham et d'Abimélek, mais, avec, cette fois-ci, Isaac. Dieu semble aussi être connu sous le nom même de Yahvé. Sur la reconnaissance de l'existence d'autres dieux par les Hébreux. (Ps 82, 1 ; Ps 89, 6-8 ; Jb 1, 6 ; Jb 2, 1 ; Jb 38, 7). Chez les Patriarches et les premiers Hébreux, il existait une grande pluralité de noms de divinités, qu'ils rattachaient plus ou moins à leur Dieu d'attachement "El". Cela témoigne bien chez eux d'une conscience plutôt floue de l'idée d'un Dieu unique (cf. El Elyôn - Gn 14, 18-22 ; Nb 24, 16 ; Dt 32, 8 - El Roï - Gn 16, 13.14 - El Shaddaï - Gn 17, 1 ; Gn 28, 3 ; Gn 35, 11 ; Nb 24, 16 - El Olâm - Gn 21, 33 - Pahad - Gn 31, 42 - El Béthel - Gn 31, 13 - Baal Berît - Jg 8, 33 ; 9, 4 - El Berît - Jg 9, 46).


Il s'agit donc bien là ce que l'on appelle "hénothéisme", c'est à dire l'attachement à un dieu particulier sans négation de l'existence d'autres dieux. Dieu travaillait progressivement son peuple, le conduisant ainsi sur la route du monothéisme. Allah était en cours d’invention depuis des siècles lorsque l’islam (judaïsme ismaélite) apparut au cinquième siècle. C’était déjà le nom du Dieu unique des Arabes chrétiens. Allah vient de la divinité sumérienne Lilîtu, évoluant en Lilith, puis en Al-ilat, mais aussi de El, Dieu, en akkadien Ilu. Le nom Allah a été masculinisé à partir de al-ilat (déesse) devenu al ilah (dieu). Allah s’écrivait al ihal, car la langue arabe n’avait pas alors la chadda, redoublement de la consonne, pour écrire Allah. De nombreuses formes préfigurèrent ce nom : eloah, alah, elâhon, elah, ilan, allaho, ilahân, il, EL


L'islam en investissant les personnages bibliques n'arabise pas seulement les noms, il met en lumière ou délaisse certains épisodes, en ajoute parfois d'autres.

Certaines figures proviennent de l'Ancien Testament - Adam (Âdam) et Ève (Hawwâ), Noé (Nûh), Moïse (Mûsâ), Abraham (Ibrâhîm), Salomon (Sulaymân), Joseph (Yûsuf) ; d'autres du Nouveau Testament - Jésus ('Îsâ), Marie (Maryam), Jean Baptiste (Yahya Ibn Zakariyyâ) ; enfin deux sont spécifiques à l'islam, Sâlih et Hud. Seul mortel à avoir parlé directement à Dieu, Moïse est mentionné plus qu'un autre dans le Coran car il a délivré la Loi écrite à son peuple et a fait grand nombre de miracles. Abraham, moins cité, occupe néanmoins la place centrale. Ni juif ni chrétien, il est qualifié de hanîf, c'est-à- dire qu'il adhère au monothéisme originel.


LA MONOLÂTRIE

L'étape suivante vers le monothéisme fut la monolâtrie (attachement à un dieu national, et donc, concurrent des autres divinités). Avec la monolâtrie, le passage vers le monothéisme se précise. Il n'est plus question de tolérer les autres divinités, on 1 reconnaît certes leur existence, mais, on leur devient hostile, c'est là la grande différence. Du même coup, la divinité nationale, Yahvé pour Israël, est vue comme supérieure aux autres dieux.

Cette prise de conscience de la supériorité du Dieu d'Israël, de son côté unique et particulier par rapport aux autres dieux, se fit avec Moïse. Le nom de Yahvé (ou Yaweh, Yawoh, Jéhovah, etc.) prend une importance particulière au regard des autres noms qui lui était attribué, comme "EL", par exemple (Ex 3, 13-15).


Yahvé n'est peut-être pas non plus étranger au panthéon sumérien, sous une forme plus primitive, avant les évolutions linguistiques habituelles, Yahvé était probablement connu des sumériens sous le nom d' Enki ou Ea (qui se prononce Eyah), le fameux dieu qui sauva les hommes du déluge, le dieu des eaux, celui qui participa à la création du monde avec Enlil. Le Dieu unique était donc connu des temps les plus anciens, mais il a été divisé et assimilé selon ses fonctions de créateur et de sauveur en 2 divinités : Enlil et Enki. En somme, les hommes avaient déformé l'image de leur Dieu en plusieurs dieux.


Avec Abraham et maintenant Moïse, le processus de rétablissement et de reclarification s'opère. Par Moïse, la "purification" des scories du polythéisme s'intensifie, il demande à son peuple non seulement de s'attacher à Yahvé, mais aussi de rejeter les autres dieux. Ce phénomène de monolâtrie n'était d'ailleurs pas l'apanage d'Israël, ainsi Kamosh était le dieu national des Moabites, Mardouk, celui des Babyloniens, etc. Les Sumériens associaient déjà une divinité particulière à certaines villes. La grande différence toutefois résidait dans le fait que pour Israël Yahvé ne pouvait pas se réduire à un sacré impersonnel étant unique et agissant. C'est à partir de cette constatation que les Israélites finirent par reconnaître leur Dieu comme le Dieu unique du monde et de l'univers.


LE MONOTHEISME

Le monothéisme est la croyance en un seul Dieu créateur de l'univers avec en parallèle le rejet absolu de l'existence de tout autre divinité. Ainsi dès la Genèse, nous avons le récit d'un Dieu créateur. De même, dans le Deutéronome, certains passages semblent déjà indiquer une prise de conscience de l'unicité de Dieu (Dt 6, 4) ou encore 2 Rois 5, 15.17. Mais, ces références ne sont que des amorces, elles témoignent d'une certaine hésitation entre la monolâtrie et le monothéisme. Il faudra attendre l'exil à Babylone (587-538 av. JC) pour que la maturation soit complète.


En exil, les hébreux sont confrontés directement à un environnement où les divinités des maîtres de l'Empire néo-babylonien étaient habituellement représentées par des statues, instinctivement les prophètes les rejetèrent à partir de la longue tradition d'Israël de ne pas représenter Yahvé. Commença alors une réflexion sur l'impuissance des autres dieux, qui manifestement n'étaient que des statues sans grand pouvoir, tout naturellement cette réflexion aboutit au monothéisme.


Avec cet exil, nous assistons donc au passage de la monolâtrie de Moïse, proclamant Yahvé (ENLIL + ENKI + AN, la divine triade des sumériens) comme l'unique Dieu d'Israël, tout en se préoccupant assez peu du statut des dieux des autres nations, à l'affirmation claire du monothéisme suivant lequel Yahvé est le seul vrai Dieu, dominant l'univers. C'est pourquoi les citations bibliques les plus significatives tendant à appuyer l'idée de monothéisme se trouvent dans des passages qui ont visiblement été écrits peu de temps avant ou pendant ou encore après l'exil (Jérémie 2, 11 ; Jérémie 16, 19-20 ; Isaïe 43, 10-11 ; Isaïe 44, 6.8 ; 45, 5-7.18.21-22). Dans ces conditions, il n'est pas étonnant qu'Israël ait interprété sa libération du joug babylonien par le perse Cyrus comme étant l'oeuvre direct de Yahvé, qui dirige toutes choses.


 
 
 

Comments


© 2023 par La Couleur. Créé avec Wix.com

bottom of page