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Naissance de Jésus (Incohérences)

  • Photo du rédacteur: sergeboivin432
    sergeboivin432
  • 22 févr. 2019
  • 3 min de lecture

Incohérences
Incohérences

La bible est pleine d'incohérences, car écrite par des hommes longtemps après les évènements. Et ni Matthieu ni Luc ne connaissaient à l'évidence les réelles circonstances de la naissance de Jésus et ça n'est certainement pas ce dernier qui en aurait fait deux récits si différents l'un de l'autre. Or les erreurs sont de Mathieu et de Luc, enfin, dans la mesure où ils sont les vrais auteurs des évangiles qui portent leur nom.

À ce sujet, des auteurs :



En ce qui concerne l'évangile « selon » Matthieu : On considère généralement que cet évangile est l'œuvre d'un auteur principal, avec des modifications apportées par un ou plusieurs rédacteurs ultérieurs. En tout état de cause, « la paternité de l'apôtre Matthieu n'est généralement pas retenue aujourd'hui », comme le souligne Élian Cuvillier. Le milieu d'origine dans lequel ce texte a été produit est juif ; il « prône l'application intégrale de la Torah, à la suite du maître [Jésus] qui n'est pas venu l'abolir mais l'accomplir » (Mt 5,17). « L'auteur se considère comme un Juif détenteur de la véritable interprétation de la Torah, fidèle à la volonté divine révélée par Jésus qu'il déclare être le Messie et le Fils de Dieu »

En ce qui concerne l'évangile « selon » Luc : Transmission du texte : Les plus anciens témoins scripturaires du troisième Évangile, les manuscrits grecs et les versions latines anciennes ont été classés en deux grandes catégories : TA (Texte alexandrin). Les tenants du texte alexandrin avec le Codex Vaticanus (B) le Codex Alexandrinus (A) le Codex Sinaiticus (א) et les papyrus P75 et P45 qui constituent le courant majoritaire marqué par une tendance à l'harmonisation des évangiles entre eux. TO (Texte occidental). Le texte dit occidental (le TO) représenté par le codex Bezae et les versions latines anciennes correspond au courant rédactionnel antérieur aux harmonisations des 3e et 4e siècles. L'évangile de Luc s'y lit sous une forme inédite. Utilisation de l'Évangile de Marc par Luc, Luc a utilisé, en substance, environ 364 versets de Marc sur 661, ce qui représente 35 % du texte lucanien. Neuf brèves péricopes de Marc, seulement, sont déplacées par Luc. Et encore parmi ces neuf, plusieurs de ces déplacements apparents sont dus simplement au fait (on peut l'inférer avec une bonne probabilité) que Luc, les ayant trouvées en double, dans Marc et dans les logia, les a supprimées dans le parallèle avec Marc et les a laissées avec les logia.


Les épisodes que Luc a réellement déplacés se réduisent donc à cinq péricopes :

Lc 3,3 = Mc 1,4.

Lc 3,16c = Mc 1,8b.

Lc 8,19-21 = Mc 3,31-35.

Lc 22,19-20 = Mc 14,22-25.

Lc 23,33b = Mc 15,27.


Ce sont des déplacements peu importants, et très limités dans l'espace ; plutôt des inversions rédactionnelles.


Cependant, au moment de la dernière Cène, Luc a placé l'institution de l'eucharistie (cf. Lc 22,19-20) avant l’annonce de la trahison de Judas, alors que Marc (14,22-25), suivi par Matthieu (26,26-29), l'a placée après.


En réalité Luc s'est servi de Marc, et de ses autres sources, en les intercalant dans des plages bien visibles, avec de nettes sutures, au point que le plan que l'on devra établir de l'évangile de Luc tiendra compte, en priorité, de ces plages, avant tout autre considération, théologique ou chronologique.


Les passages de Luc que l'on peut attribuer à Marc sont donc :

3,1 -- 6,19 (moins la généalogie: 3,23-38).

8,4 -- 9,50.

18,15-43.

19,28–23,7.

23,13–24,8.


Soit la majorité des récits de Luc, non tous cependant, car il en a pris dans son enquête personnelle, ou même dans la source Q. Mais Marc reste le guide et le prototype de son livre.


Mais Luc, à la différence de Matthieu, a pratiqué de grandes coupes dans la narration de Marc.


Notons surtout la grande omission de Mc 6,45–8,26 qui inclut la seconde multiplication des pains ; l'étape en Pérée et la question sur le divorce (Mc 10,1-12) ; la demande des fils de Zébédée (Mc 10,35-45) ; le figuier stérile et desséché (Mc 11,12-14.20-26) ; le plus grand commandement (Mc 12,28-34), etc.

 
 
 

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