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ORIGINE RÈELLE DE L'ÉGLISE CHRÉTIENNE

  • Photo du rédacteur: sergeboivin432
    sergeboivin432
  • 7 janv. 2019
  • 10 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 févr. 2019


L’Église catholique prétend que ses origines remontent à la mort, à la résurrection et à l’ascension de Jésus-Christ autour de 30 ap. J-C. et se considère elle-même comme l’Église pour laquelle Jésus-Christ est mort, fondée et établie par les Apôtres. Est-ce vrai ?

Nullement.


Deux constats:


Un: qu'au travers de toutes les magouilles politico-religieuses de l'histoire du christianisme, de l'établissement des doctrines, du choix des textes à garder ou rejeter, des décisions biaisées par tout un tas d'intérêts divers, rien n'ait été adapté dans la Bible aux profits de ces tensions internes est un vrai miracle. Certainement le premier miracle de l'Église chrétienne.
Deux: même lors'inspiré de Dieu et ce dans toute l'histoire du christianisme, d'époque en époque, l'être humain est le seul à n'avoir jamais vraiment changé. Il a été, il est et il sera toujours corrompu, malhonnête d'esprit, mesquin, vil, menteur, hypocrite, méchant et cruel.

Et, à chaque étape comme dans chaque action de l'histoire et de la nature du christianisme, là où des êtres humains ont été, sont et seront impliquées, les conséquences de ces tares caractérielles imprègnent tous les textes rédigés, qu'ils soient sacrés ou non.


Une lecture superficielle du Nouveau Testament suffit à constater que l’Église catholique ne tire pas ses origines des enseignements de Jésus ou de ses Apôtres. Le Nouveau Testament ne fait aucune mention de la papauté, de la vénération / adoration de Marie (ou de son immaculée conception, de sa virginité perpétuelle, de son assomption ou de son statut de Co rédemptrice et médiatrice), des requêtes aux saints dans le ciel afin qu’ils prient pour nous, de la succession apostolique, des sacrements de l’Église, du baptême des enfants, de la confession des péchés à un prêtre, du purgatoire, des indulgences, ou de l’égale autorité de la tradition de l’Église et des Écritures. Quelle est donc la véritable origine de l’Église catholique, s’il ne s’agit pas des enseignements de Jésus et de ses Apôtres contenus dans le Nouveau Testament ?


Au cours des 280 premières années de l’histoire de l’Église, le christianisme était interdit par l’Empire romain et les chrétiens étaient terriblement persécutés. Cela a changé après la « conversion » de l’Empereur romain Constantin, qui a imposé la tolérance par l’Édit de Milan en 313 ap. J.-C., autorisant ainsi la foi chrétienne.


Plus tard, en 325 ap. J.-C., Constantin a convoqué le Concile de Nicée afin d’unifier le christianisme, qu’il percevait comme une religion capable d’unir l’Empire romain, qui commençait alors à se fragmenter et à se diviser. Même si ces développements semblent favorables à l’Église chrétienne, les résultats ont été tout sauf positifs. Tout comme Constantin a refusé d’embrasser pleinement la foi chrétienne, mais a conservé beaucoup de croyances et pratiques païennes, de même l’Église chrétienne qu’il a promue était un mélange de christianisme authentique et de paganisme romain.


Conscient que l’Empire romain étant trop vaste, étendu et divers pour que tous acceptent de renoncer à leurs croyances religieuses en faveur du christianisme, Constantin a donc autorisé, et même encouragé, la « christianisation » de croyances païennes. Des croyances totalement païennes et anti-bibliques se sont vues attribuer de nouvelles identités « chrétiennes ». Voici quelques exemples clairs :


(1) Le culte d’Isis, une déesse mère égyptienne, a été absorbé dans le christianisme par la substitution de la Vierge Marie à Isis. Plusieurs titres employés pour Isis, comme celui de « Reine du Ciel», « Mère de Dieu » et theotokos (porteuse de Dieu) ont été attribués à Marie. Celle-ci a commencé à jouer un très grand rôle dans la foi chrétienne, bien au-delà de celui que la Bible lui attribue, afin d’attirer les adorateurs d’Isis vers une religion qui ne les aurait autrement pas intéressés. Plusieurs Temples d’Isis ont même été convertis en Temples dédiés à Marie. Les premiers signes clairs de mariologie catholique se trouvent dans les écrits d’Origène, qui a vécu à Alexandrie en Égypte, fief du culte d’Isis.


(2) Le mithraïsme était une religion pratiquée dans l’Empire romain du Iº au Vº Siècle ap. J.-C. Elle était très populaire chez les Romains, particulièrement les soldats, et était peut-être même pratiquée par plusieurs Empereurs romains. Bien que le mithraïsme n’ait jamais eu de statut « officiel » dans l’Empire romain, c’était la religion officielle de fait avant d’être remplacée par le christianisme par Constantin et ses successeurs. Une des principales caractéristiques du mithraïsme était un repas sacrificiel au cours duquel on mangeait la chair et buvait le sang d’un taureau. Mithra, le dieu du mithraïsme, était « présent » dans la chair et le sang du taureau, qui, une fois consommé, accordait le salut à ceux qui participaient à ce repas sacrificiel (une pratique appelée théophagie, manger son dieu). Le mithraïsme avait également sept « sacrements». Les similitudes entre cette religion et le catholicisme sont trop nombreuses pour être ignorées. Les responsables d’Église après Constantin ont trouvé un substitut évident au repas sacrificiel du mithraïsme dans la Sainte Cène / communion chrétienne. Déjà avant Constantin, certains chrétiens avaient déjà commencé à associer du mysticisme à la sainte Cène en rejetant l’idée biblique d’une simple commémoration de la mort de Christ et de son sang versé, accompagnée d’adoration. La romanisation de la sainte Cène est la dernière étape de la transition vers la consommation sacrificielle de Jésus-Christ, appelée messe catholique ou Eucharistie.




(3) La plupart des Empereurs (et citoyens) romains étaient hénothéistes, c’est-à-dire qu’ils croyaient en l’existence de nombreux dieux, mais en adoraient un en particulier ou en considéraient un comme supérieur aux autres. Par exemple, le dieu romain Jupiter était le dieu suprême du Panthéon romain. Les marins romains étaient souvent adorateurs de Neptune, le dieu des océans. Quand l’Église catholique a absorbé le paganisme romain, elle a tout simplement remplacé le Panthéon de dieux par les saints. Tout comme le Panthéon des dieux romains comptait un dieu de l’amour, un dieu de la paix, un dieu de la guerre, un dieu de la force, un dieu de la sagesse, etc., l’Église catholique aussi a un saint en charge de chacun de ces éléments, et de bien d’autres. Tout comme beaucoup de villes romaines avaient leur dieu, l’Église catholique a attribué des « saints patrons » aux villes.



(4) La suprématie de l’évêque de Rome (la papauté) a été établie avec le soutien des Empereurs romains. La ville de Rome, siège du gouvernement de l’Empire romain et ville de résidence des Empereurs, dominait tous les domaines de la vie. Constantin et ses successeurs soutenaient l’évêque de Rome en tant que chef suprême de l’Église, parce qu’il était évidemment préférable pour l’unité de l’Empire romain que le gouvernement et la religion d’État soient centralisés. Même si la plupart des autres évêques (et chrétiens) s’opposaient à cette idée, l’évêque de Rome a fini par s’imposer grâce au pouvoir et à l’influence des Empereurs. Après la chute de l’Empire romain, les papes ont récupéré le titre qui appartenait auparavant aux Empereurs : Pontifex Maximus.


On pourrait multiplier les exemples, mais ces quatre cas sont suffisants pour montrer la véritable origine de l’Église catholique. Celle-ci nie évidemment l’origine païenne de ses croyances et pratiques et les cache derrière des conceptions théologiques complexes et de la « tradition de l’Église ». Puisque tant de ses croyances et pratiques sont totalement étrangères aux Écritures, l’Église catholique est obligée de nier l’autorité et la suffisance des Écritures.


L’Église catholique est née du compromis tragique entre le christianisme et les religions païennes qui l’entouraient. Au lieu d’annoncer l’Évangile et de convertir les païens, elle a « christianisé » les religions païennes et « paganisé » le christianisme. En brouillant les différences et effaçant les distinctions, l’Église catholique s’est certes rendue attractive aux peuples de l’Empire romain, au point de devenir la religion suprême du monde romain pendant plusieurs siècles, mais au prix de l’apostasie de la forme de christianisme dominante vis-à-vis du véritable Évangile de Jésus-Christ et de la véritable annonce de la Parole de Dieu.



2 Timothée 4.3-4 déclare : « En effet, un temps viendra où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine. Au contraire, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule d’enseignants conformes à leurs propres désirs. Ils détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers les fables. »


Source : _


Le 4e Siècle

La seule religion d’Etat


En quelques années, les chrétiens assistent à un retournement complet de la situation qui prévalait au IIIe siècle: le paganisme est interdit, les païens sont persécutés, et le christianisme devient la seule religion d’Etat. Constantin est le premier empereur romain à se convertir à la nouvelle foi.

En cette fin du IVe siècle, l’heure est sombre pour les païens qui vivent dans l’Empire romain. Le christianisme sous sa forme catholique (universelle) a été décrété religion d’Etat par l’empereur Théodose en 380. Déjà, en 356, l’alerte avait été chaude. L’empereur Constance, un des fils de Constantin, avait alors menacé de la peine de mort «ceux dont on aura établi qu’ils ont participé aux sacrifices ou honoré les idoles». Une inversion totale de la situation qui prévalait au début du siècle, lorsque Dioclétien avait tenté d’éradiquer la religion chrétienne en obligeant ses adeptes à participer aux cultes païens. L’empereur Julien avait bien tenté de revivifier le paganisme pendant son court règne (361-363). En vain: après sa mort, ses successeurs n’auront de cesse de mener la vie dure au paganisme.


A leur tour, les chrétiens se font persécuteurs et tentent d’éliminer, avec la bénédiction de l’Etat, les hérétiques et les traditions païennes. En 385, un évêque et quelques-uns de ses partisans sont mis à mort parce que leur doctrine ne présente pas toutes les facettes de l’orthodoxie. Les temples sont détruits, les bois sacrés rasés. Théodose porte le coup de grâce en 392, en interdisant les cultes païens. Plus aucun obstacle ne s’oppose à l’expansion du christianisme au sein de l’Empire romain.


Les chrétiens du début du IVe siècle n’ont sans doute pas eu assez de mots pour glorifier l’empereur Constantin. Ils lui doivent la première reconnaissance impériale de leur religion, et les nombreux bienfaits qui en ont découlé. L’empereur lui-même s’est converti au christianisme en 312. Peu avant, en avril 311, alors qu’il régnait sur l’Espagne, la Gaule et la Bretagne, il avait signé avec les trois autres empereurs qui se partageaient l’Empire un édit accordant aux chrétiens la liberté de culte et la restitution des biens ecclésiastiques.


Cet édit signait surtout la fin de la persécution contre les chrétiens en Orient, que les empereurs Galère et Maximin Daia s’étaient obstinés à poursuivre avec acharnement, même après la démission de Dioclétien en 305. En Occident, elle s’était éteinte assez rapidement aux alentours de 306. Cependant, Maxence, l’un des quatre empereurs, refuse d’appliquer cet édit. Constantin écrase ce dernier près de Rome en octobre 312, lors de la bataille du pont Milvius, et se rend maître de ses territoires en Italie et en Afrique du Nord.


En 313 à Milan, Constantin rencontre Licinius, qui partage son pouvoir en Orient avec Maximin Daia. Les deux hommes y définissent les principes religieux qui doivent être appliqués dans l’Empire: liberté de culte pour tous les citoyens, restitution des biens confisqués aux chrétiens. Maximin Daia, réticent à mettre en œuvre ce qu’on appelle souvent l’édit de Milan, est défait par Licinius et se suicide. En 324, Constantin gagne la bataille contre Licinius, devenu hostile au christianisme, et devient seul maître de l’Empire romain.


Avec le règne de Constantin, Eglise et Etat s’entremêlent étroitement. L’empereur apparaît comme le chef des chrétiens et se présente lui-même comme «l’évêque du dehors», chargé de gérer les affaires extérieures de l’Eglise. Il intervient dans la gestion ecclésiastique, marque certains conciles de son empreinte personnelle, infléchit les débats théologiques, nombreux en ce IVe siècle. L’un d’entre eux va préoccuper les empereurs pendant plus d’un demi-siècle: la querelle sur la Trinité.

Aux alentours de l’an 318, l’Orient se déchire autour des doctrines d’un certain Arius, prêtre à Alexandrie, qui a donné son nom à l’hérésie appelée arianisme. Cet homme austère prétend sauvegarder le rang prééminent du Père, auquel personne, pas même le Fils, ne peut être comparé. De plus, le Fils n’existe pas de toute éternité comme le Père, mais a été créé du néant par ce dernier. Enfin, la nature du Fils ne procède pas de celle du Père. Il n’en faut pas plus pour mettre le feu aux poudres.


Alexandre, l’évêque d’Alexandrie, excommunie Arius et ses partisans. En effet, à ses yeux, le Verbe (le Fils) coexiste avec le Père de toute éternité, il n’a donc pas été créé, et la nature du Fils est égale à celle du Père. Arius n’accepte pas la décision de son évêque et fait appel à ses partisans, nombreux en Orient. Constantin décide d’intervenir pour mettre fin à ce conflit. Il convoque un concile œcuménique (mondial) à Nicée (aujourd’hui Izbik en Turquie). C’est le premier du genre. Jusque-là, les conciles n’avaient pas dépassé le niveau régional.


Les thèses d’Arius sont condamnées et la christologie orthodoxe définie dans une confession de foi, appelée aussi symbole ou credo. Jésus-Christ est «Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu». A l’instigation de son conseiller ecclésiastique Osius de Cordoue, Constantin fait rajouter «consubstantiel au Père», ce qui signifie que le Fils est parfaitement égal au Père.


Ce mot, «consubstantiel», homoousios en grec, ne tarde pas à déclencher, une fois le concile de Nicée terminé, une joute théologique qui ne prendra fin qu’au concile de Constantinople en 381. Les évêques orientaux commencent à se rétracter: ils ont accepté la définition de Constantin sous la pression de l’empereur. Constantin n’hésite pas à excommunier ces récalcitrants, qui butent sur le mot «consubstantiel» et craignent la résurgence d’une vieille hérésie, celle d’un dénommé Sabellius, qui distinguait mal le Christ du Père.


Trois ans après le concile de Nicée, Constantin retourne sa veste et réhabilite l’arianisme. Ses successeurs s’alignent sur cette position, avec quelques nuances toutefois, excepté Julien, appelé plus tard l’Apostat, et Valentinien (364-375), fidèle à la foi nicéenne. En 381, l’empereur Théodose met fin à la querelle, en réaffirmant le symbole de Nicée. Aujourd’hui, ce credo, à une nuance près, est toujours partagé par les trois confessions chrétiennes.


Au faste des conciles et au relâchement de la ferveur chrétienne due à l’insertion toujours plus profonde des chrétiens dans le monde, certains vont préférer le silence du désert, la solitude et la méditation. Car ce IVe siècle, décisif à plus d’un titre pour l’histoire du christianisme, voit aussi la naissance du monachisme. Ses précurseurs ont déjà balisé le chemin au IIIe siècle. Antoine, le premier, a ouvert la voie. Ce jeune Egyptien né en 251 (il mourra plus que centenaire en 356) se décide un jour à tout quitter, famille, travail et biens matériels pour s’isoler dans le désert. Il est l’ancêtre des anachorètes, ces moines qui choisissent de mener une vie solitaire.


Pacôme (286-346) inaugure un style de vie communautaire, le cénobitisme: en 326, il fonde une communauté de moines en Haute-Egypte, qui partage travail et prière sous l’autorité d’une règle monastique. Basile, évêque de Césarée, va dans le même sens et met l’accent sur l’obéissance due à l’abbé. Le monachisme s’étend également en Occident. Jérôme (347-419), qui a été moine en Orient, plaide sa cause à Rome. Augustin et Eusèbe de Vercelli donnent l’impulsion aux monastères épiscopaux.


A la fin du IVe siècle, le paysage du christianisme paraît somptueux. Politiquement, il n’a plus d’adversaires, et son expansion a dépassé les frontières de l’Empire. Intellectuellement, il brille grâce aux Pères de l’Eglise, ces évêques écrivains qui nous ont laissé des sermons, des histoires, des commentaires et des traités théologiques.


Culturellement, il se développe: l’art chrétien prend forme. Socialement, le christianisme a pénétré toutes les couches sociales, des paysans aux aristocrates. Economiquement, les Eglises sont dotées d’une fortune considérable et de territoires.


Cependant, le Ve siècle va assombrir ce beau tableau. L’Empire est bien malade, et les barbares vont bientôt déferler sur ses terres. Or, les chrétiens de l’Empire ne conçoivent pas d’avenir hors de cette structure politique à laquelle l’Eglise paraît désormais indissolublement liée.

Par Patricia Briel, www.letemps.ch




 
 
 

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